dimanche 23 novembre 2008

Correction du texte de Merleau-Ponty

1. Il y a un objet culturel qui va jouer un rôle essentiel dans la perception d'autrui : c'est le langage. Dans l'expérience du dialogue, il se constitue entre autrui et moi un terrain commun, ma pensée et la sienne ne font qu'un seul tissu, mes propos et ceux de l'interlocuteur sont appelés par l'état de la discussion, ils s'insèrent dans une opération commune dont aucun de nous n'est le créateur. [...]
2. Nous sommes l'un pour l'autre collaborateur dans une réciprocité parfaite, nos perspectives glissent l'une dans l'autre, nous coexistons à travers un même monde. Dans le dialogue présent, je suis libéré de moi-même, les pensées d'autrui sont bien des pensées siennes, ce n'est pas moi qui les forme, bien que je les saisisse aussitôt nées ou que je les devance, et même, l'objection que me fait l'interlocuteur m'arrache des pensées que je ne savais posséder, de sorte que si je lui prête des pensées, il me fait penser en retour.

Maurice MERLEAU-PONTY


1. Découper le texte.
2. Résumer chacune de ces parties en une phrase afin d’obtenir le plan général du texte.
 Dialoguer avec autrui, ce n'est pas simplement faire alterner des discours, le dialogue peut être analysé comme la cocréation d'un espace qui fait émerger deux personnes.
 Dans le partage (de la parole, de l'espace), il y a constitution d'un même monde engageant la réciprocité grâce au dialogue qui confirme l'appartenance à une culture commune.
3. Résumer l’ensemble du texte en une seule phrase synthétique qui pourrait servir de titre : la réciprocité du dialogue constitue une occasion de percevoir autrui.
4. Chercher à quel(s) thème(s) philosophique(s) se rapporte cette thèse : le langage et autrui.

L'introduction

1. Doxa (opinion commune) : Si l'on distingue, au moins en français, l'autre d'autrui, c'est que le deuxième mot offre sans doute une résonance particulière, et qu' « autrui » a plus de sens que le simple « autre ».
2. Une phrase d’introduction au texte : Le texte de Merleau-Ponty est donc paradoxal puisqu’il nous invite à dépasser le fait qu'autrui soit un autre, il lui ajoute une autre dimension.
3. Une phrase justifiant brièvement la thèse du texte, ou soulignant la nécessité d’examiner de plus près le problème posé : Autrui n'est pas seulement un autre corps occupant un autre espace et par rapport auquel je puis être indifférent, il m'importe au contraire parce qu'il me propose une collaboration profonde basée sur un échange commun.
4. L’annonce du plan de l’explication : une phrase pour présenter chaque partie du texte. Par exemple :
o « Nous analyserons d’abord le premier temps du texte, le dialogue comme cocréation.
o « Dans un second temps, nous verrons comment le dialogue permet de constituer un même monde.
o Et dans un dernier temps, nous appréhenderons autrui à l'aune de la réciprocité dans le dialogue. Le fait de percevoir autrui à travers le prisme du langage confirme l'appartenance à une culture commune et le refus de la violence.

La conclusion

1. Limites de la réflexion : Le dialogue authentique n'est pas une situation exceptionnelle. Et s'il est vrai qu'il me permet d'accueillir autrui comme m'autorisant à mieux être, il est clair qu'il ne peut être, moralement parlant, qu'encouragé.
2. Rappeler les mérites du texte : Même si cette relation entre deux personnes peut sembler peu capable de régler des problèmes collectifs ou sociaux, au moins peut-elle fonder l'espoir que l'homme puisse vivre pacifiquement, pourvu qu'il se mette en situation de dialoguer.
3. Ouverture : Le dialogue existe alors non seulement avec ses proches immédiats, mais avec tout autre interlocuteur.

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