lundi 13 octobre 2008

Pour débuter l'analyse d'un texte : De la liberté (Mill)

1. Lire le texte suivant trois fois (et oui, il faut commencer par cela).

Expliquer le texte suivant :
L’objet de cet essai est de poser un principe très simple, fondée à régler absolument les rapports de la société et de l’individu dans tout ce qui est contrainte ou contrôle, que les moyens utilisés soient la force physique par le biais de sanctions pénales ou la contrainte morale exercée par l’opinion publique. Ce principe veut que les hommes ne soient autorisés, individuellement ou collectivement, à entraver la liberté d’action de quiconque pour assurer leur propre protection. La seule raison légitime que puisse avoir une communauté pour user de la force contre un de ses membres est de l’empêcher de nuire aux autres. Contraindre quiconque pour son propre bien, physique ou moral, ne constitue pas une justification suffisante. Un homme ne peut pas être légitimement contraint d’agir ou de s’abstenir sous prétexte que ce serait meilleur pour lui ; que cela le rendrait plus heureux ou que, dans l’opinion des autres, agir ainsi serait sage ou même juste. Ce sont certes de bonnes raisons pour lui faire des remontrances, le raisonner, le persuader ou le supplier, mais non pour le contraindre ou lui causer du tort s’il agit autrement. La contrainte ne se justifie que lorsque la conduite dont on désire détourner cet homme risque de nuire à quelqu’un d’autre. Le seul aspect de la conduite d’un individu qui soit du ressort de la société est celui qui concerne les autres. Mais pour ce qui ne concerne que lui, son indépendance est, de droit, absolue. Sur lui-même, sur son corps et son esprit, l’individu est souverain.
John Stuart MILL, De la liberté.

La connaissance de la doctrine de l’auteur n’est pas requise. Il faut et il suffit que l’explication rendre compte, par la compréhension précise du texte, du problème dont il est question.

2. Chercher à quel(s) thème(s) philosophique(s) se rapporte cette thèse.
3. Repérer les connecteurs logiques (or, mais, donc, en effet,…) : permettent-ils de délimiter des parties, de relever des oppositions ?
4. Relever au brouillon des oppositions conceptuelles.
5. Découper le texte en parties afin de mettre au jour la structure du texte.
6. Résumer chacune de ces parties en une phrase afin d’obtenir le plan général du texte.
7. Résumer l’ensemble du texte en une seule phrase synthétique qui pourrait servir de titre : c’est la thèse de l’auteur.
8. Se demander quel est le problème ? Formuler explicitement une question implicite. Et vous avez votre problématique !

A ce moment-là, si tout va bien, vous avez compris le texte et vous avez la problématique. Je sais, ça paraît difficile, mais c’est faisable, question de volonté et d’entraînement.

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